samedi 3 août 2013

Ballade en TAZ

Il y a une bonne dizaine d'années maintenant, j'ai lu "TAZ",  Temporary Autonomous Zone, Zone autonome temporaire, d'Hakim Bey. Un concept de zone, virtuelle ou réelle, occupée provisoirement dans l'espace, le temps, l'imaginaire, qui échappe aux autorités, et puis qui disparaît dès lors qu'elle est identifiée. C'était peut être le cas de l'Élaboratoire, à ses prémices, à Rennes. Mais ce collectif-squat d'artistes aux cultures et aux vies alternatives est depuis bien longtemps connu des services de la ville. Installé plaine de Baud, au milieu d'anciens entrepôts transformés en spots de graff, l'Élabo, tout comme les Ateliers du Vent, subit depuis quelques années la pression des urbanistes de la ville. Les bulldozers progressent, les friches industrielles s'aplanissent. Les murs des graffeurs tombent. Ainsi va la ville. Et les squatteurs, eux, n'ont aucune connaissance du sort qu'il leur est réservé. 
Comme à la Courrouze, j'aime profiter de ces zones en friche que je trouve assez belles dans leur détérioration. Le temps joue contre moi. Bientôt pousseront de jolis immeubles bien propres et insipides, sans originalité. Je fais ma mauvaise langue. En attendant, donc, chevauchant mon super-vélo-avec-siège-bébé, j'explore les friches, brave les ronces qui me laminent les mollets au passage et découvre avec curiosité et plaisir les empruntes de ceux qui m'ont précédée. 

Photos : Élabo/ Élabo depuis le chantier/Gano/Nique La Fouine (pas forcément très beau mais très drôle. J'aime pas la Fouine non plus ;) / Ouille!)














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