lundi 28 février 2011

Promenons-nous dans les bois

Aujourd'hui c'est dimanche et nous avons profité cet après-midi d'une éclaircie pour une promenade familiale en forêt. Aventure garantie !

En arrivant à l'orée de la forêt, j'avais bien le secret espoir de croiser furtivement un chevreuil, mais j'ai vite abandonné l'idée de revivre cet instant de grâce lorsque Clovis s'est mis à chanter à tue-tête "Tiens voilà du boudin". Adieu le chevreuil, le sanglier, l'écureuil. Il restait les oiseaux que je tentais de faire entendre à Jeanne. Mais la surprise vint d'ailleurs : là, par terre, dans une mare d'eau croupie (en fait un trou creusé par les pneus d'un véhicule de service de la commune de Liffré). Là donc, flottait un amas gluant de petites boules transparentes renfermant un point noir. Des oeufs ! mais des oeufs de quoi ? De batracien à priori. De crapaud ? ils étaient assez gros. Et bien non, des oeufs de grenouille ! Car les oeufs de crapaud forment un filament alors que les oeufs de grenouille se regroupent en tas. Fiers de cette découverte, nous avons donc décidé de scruter le sol et là, la nature sauvage s'est dévoilée : des armées de coléoptères escaladaient la mousse. Des escargots et des chenilles bizaroïdes dévoraient de jeunes pousses tendres. Des araignées fuyaient nos foulées. Nous marchions sur des troncs d'arbre pour traverser les ruisseaux, sautions par dessus les mares, évitions les griffures des ronces, attaquions les serpents-branche, nous balancions au bout de lianes de lierre. Et après toutes ces aventures, nous nous sommes rendus compte que nous étions perdus et nous n'avions ni le GPS de mon smartphone (qui n'avait plus de batterie et que j'avais laissé à la maison) ni le téléphone de chéri qu'il avait oublié. Comble de l'angoisse, il commençait à pleuvoir. C'est donc en ronchonnant sous la pluie, Jeanne sur mon dos criant dans mes oreilles qu'elle avait froid aux joues, que j'ai tenté de regagner la civilisation. Tandis que le crépuscule s'annonçait, mon angoisse croissait. Alors, je ronchonnait "sur ce plan forêt pourri" et chéri enchérissait : "Mais si seulement nous avions le GPS... t'as pas assuré". Nous avons traversé la forêt, trouvé deux routes, 3 directions. Laquelle était la bonne? Après un court temps de réflexion, nous avons suivi une route pendant un bon quart d'heure. Il pleuvait de plus en plus fort. Au bout de la route, un rond point et six directions ! ? Laqueeelllle ? Un autre bon 1/4 d'heure de marche plus tard, elle était là, toute blanche, immaculée, brillant sous la pluie, elle nous attendait : La Clio ! Bien abrités et regaillardis, quel bonheur de manger nos crêpes au beurre ! De retour à la maison, un petit tour sur Google map nous apprit que nous avions parcouru 3 km sous la pluie, les enfants sur le dos, alors qu'au départ nous n'étions qu'à 500 m de la voiture. Conclusion : Faut pas oublier le GPS! Na !

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